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Guignes et Guins



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Guignes et Guins

Guignes et Guins

Avant la cerise, il a eu la guigne.

Par chance, elle n’a pas disparu puisque nous en avons encore dans nos haies, nos vergers, nos vignes, pour le plaisir des yeux, des abeilles et des papilles. Petite et peu charnue, la guigne se déguste rapidement, son temps de récolte étant court, sa chair fragile.

On récolte les « grappes » (les fruits poussent très rapprochés) manuellement, et si le travail est fastidieux, il en vaut la peine : derrière sa pointe d’amertume, la guigne a un parfum extraordinaire, sauvagement doux, mentholé, très délicat.

Le dénoyautage manuel est une étape redoutée mais indispensable pour ne garder que le meilleur de ce petit fruit qui reposera ensuite dans l’eau de vie maison pour 14 mois avant de venir se poser dans votre verre, sous le hamac, accompagné d’un bon livre, pour un touche de fraicheur estivale à boire sur un simple glaçon.


Notes de dégustation

Guignes et Guins Cazottes

Robe

Cardinalice/orangée, dont l'épaisseur et la richesse sont les vecteurs de sensations à venir. Elle est brillante, limpide. La cohorte des reflets oscille entre le souvenir d'une robe étincelante de jeunesse, et l'avenir annoncé par des teintes plus dans les nuances provençales.

Nez

Le 1er nez se forme avec distinction et rectitude.

Le 2ème nez n'est pas avare d'arômes francs fruits mêlés, légèrement compotés et finement rehaussés d'épices douces. Tout est ordonné et fondu.

  • Fruits noirs/rouges/secs (cassis, mûres, bigarreau, myrtille, groseilles, framboise, fraises des bois, prune, prunelle, pruneaux, figues)
  • Tourte aux fruits
  • Fruits à noyaux
  • Floral (violette, rose, pivoine)
  • Végétal (fougère, menthe, orties, arbousier, sureau, gingembre)
  • Bois précieux (cèdre, santal, bois de rose)
  • Epices/aromates (poivre long, cébèbe, muscade, girofle, cannelle, vanille, thym, laurier, marjolaine, tapenade)
  • Réglisse /zan
  • Empyreumatiques (cacao, café (torréfaction), toasté, caramel, fumée)
  • Minéral
  • Comme certains malts, on sent le parquet ciré
  • Sous-bois (humus, champignons).

Bouche

Dès l'attaque, on retrouve la puissance et la richesse que nous avions au nez surlignée par le couple tension/suavité. Mais cette fois, l'acidité et la fraîcheur se joignent au cortège, s'appuyant sur de belles amertumes constituant un des éléments du soubassement.

Le fruité, lui, est cuit et compoté : il est le constituant de l'épaisseur, mais aussi de la richesse.

La dorsale de la matière est le rôle dévolu à l'alcool qui fait corps avec cette dernière.

La matière, dans un style très cavalier, se la joue à la fois très courtisane et très roturière.

La finale est marqué par un côté un rien viril, appuyé par des flaveurs épicées qui nous rappellent les pâtisseries de Noël, et ce sur de longues caudalies.

Une eau-de-vie avenante et complexe, qui nous joue la scène du balcon, mais qui reste néanmoins accessible à la dégustation.

Accords Gastronomiques

  • Tagine aux 7 légumes et citrons confits.
  • Tomates farcies aux lardons et riz au bouillon.
  • Fricassée de lapin forestière à l'ail en chemise.
  • Blanquette de canard à la moutarde violette.
  • Sauté d'agneau au curry et raisin secs.
  • Souris d'agneau braisée et purée aux noisettes.
  • Rôti de porc croustillant au lait.
  • Le pigeonneau d'Alsace, chou farci de choucroute, sauce au chocolat Xocopili (recette du chef Nicolas STAMM).
  • Velouté d'avocat froid à la pancetta croustillante.
  • Escalopes de veau roulées au jambon de Parme.